Ce dernier tour de piste s’est avéré fructueux pour les Bleus qui ramènent deux médailles supplémentaires avec leurs équipes de sabre féminin et fleuret masculin. La France termine première au classement des médailles.
23 juillet 2022 par ffescrime | Publié dans Compétitions
Après de longs jours de compétition, clap de fin ce samedi pour les Mondiaux en Égypte avec un bilan très positif pour l’équipe de France, qui s’élevait avant cette dernière journée à 6 médailles dont 4 titres.
Bien positionnées en individuel quelques jours auparavant, les Bleues pouvaient nourrir des espoirs de résultats par équipes.
Professionnelles la veille afin de rallier les quarts, elles ont tiré l’Azerbaïdjan, leur adversaire sur la route du dernier carré. Supérieures sur le papier, Sara Balzer, Sarah Noutcha et Caroline Queroli surclassent les Azéris (45-25) et rejoignent le Japon en 1/2 finale.
L’entame de rencontre est difficile pour la France qui accuse un retard de 10 touches à l’issue du 6e relais. C’était sans compter sur une Sarah Noutcha impériale qui aligne 15 points en une rotation afin de permettre aux Bleues de prendre l’avantage.
Cette prouesse individuelle relance la rencontre et au bout du suspense, Sara Balzer offre une place en finale à la France, sur le score de 45 touches à 43.
Dans la course à la médaille d’or, c’est la Hongrie qui se dresse, tombeuse de l’Espagne.
Tambours battants, les Hongroises prennent les devants face à des Françaises combatives. Malgré un écart de 16 points, la téméraire Caroline Queroli réalise un relais fou où elle inscrit 12 touches et réduit la marge d’avance de la Hongrie. Finalement, elle s’impose 45 à 40 après un suspense totalement relancé par les Bleues.
Il s’agit de la 8e médaille tricolore de ces championnats du monde, où la France termine en haut du classement des médailles.
Fort de la couronne mondiale d’Enzo Lefort il y a quelques jours, le fleuret masculin tricolore arrivait ambitieux sur cette épreuve par équipes.
Qualifiés pour les 1/4 de finale la veille, les Bleus ont affronté le Canada pour une place en demies. Avec un 10-2 collé d’entrée aux Canadiens via les relais de Pierre Loisel et Enzo Lefort, l’équipe de France ne sera pas rejointe et l’emporte 45 à 24.
Ce sont les États-Unis de Nick Itkin qui attendent les Français dans le dernier carré. Encore une fois, l’entame de rencontre est réussie côté tricolore avec un Maximilien Chastanet efficace dans ses relais.
Progressivement, les Américains reviennent dans le jeu et prennent même l’ascendant à l’issue du 7e relais. Le match est alors intense psychologiquement et physiquement, ce qui fait que les deux équipes arrivent à 44-44. Malheureusement, les Bleus s’inclinent 45 touchés à 44, mais ont été des acteurs majeurs de la rencontre.
En petite finale, ils retrouvent les Japonais, entraînés par Erwan Le Peschoux, ancien fleurettiste tricolore. Tout en maitrise, les Français prennent les devants pour ne plus les lâcher, comptant une avance de +13 à la fin du 7e relais. Déterminés et soudés, les Bleus décrochent la médaille de bronze sur le score de 45 à 30.
Ils concluent leurs championnats du monde de la plus belle des manières, Enzo Lefort entre autres, qui ramène deux médailles en France.
Pierre Loisel, médaille de bronze au fleuret par équipe : « On a été très satisfaits de notre 1/4 de finale contre le Canada. Derrière, on fait un gros match face aux États Unis où on est longtemps devant. On commet des erreurs tactiques, ce qui fait qu’on s’incline. En petite finale, on applique les consignes contre le Japon et ça fonctionne, très satisfait de la médaille obtenue. À titre personnel, je suis mitigé entre cette belle médaille et ma performance en individuel. Le bronze me donne envie d’aller chercher beaucoup plus, maintenant place au travail pour aller chercher des résultats sur les prochaines échéances. »
Maximilien Chastanet, médaille de bronze au fleuret par équipe : « C’était une journée à la fois assez folle et assez intéressante. Dès le début, nous avons prix au sérieux notre match face au Canada. Il y a ce chat et à la souris contre les États-Unis où ça s’est joué à une touche, et ce, malgré notre combativité. Au-delà de la défaite, on a prouvé que nous étions capables de faire de très bons matchs face à de grosses équipes. Bien sur nous étions déçus, mais nous avons su nous remobiliser pour cette petite finale. Avec un tableau de 32 en simple, je voulais forcément faire mieux, ce qui prouve que je dois encore bosser certains points. J’ai pris beaucoup d’expérience, j’espère avoir à l’avenir d’autres chances. »