La Fédération Française d’Escrime est une association de loi 1901 chargée d’organiser, de développer et de gérer la pratique de l’escrime en France. Elle est reconnue par le Ministère des Sports, des Jeux Olympiques et Paralympiques et par la Fédération internationale d’escrime.
À ce titre, elle est la seule association en charge de l’organisation et de la délivrance des titres de champions de France.
Aujourd’hui, la Fédération Française d’Escrime gère la pratique de l’épée, du sabre, du fleuret, de l’escrime artistique et de spectacle et du sabre laser.
En 2022-2023 : 55.000 licenciés, pour 760 clubs.
2008-2009 : plus grand nombre de licenciés à la Fédération Française d’Escrime (66.808).
Après chaque édition des Jeux Olympiques, « l’effet JO » joue à plein auprès des nouveaux publics qui souhaitent débuter à l’escrime.
En 2020-2021, suite à la crise sanitaire, la FFE a perdu 24% de ses licenciés. Un chiffre historiquement bas (41.247) qui s’explique par les restrictions sanitaires et l’impossibilité de pratiquer une activité sportive. Pour autant, restons positifs : de nombreux pratiquants sont restés fidèles à l’escrime !
Bon à savoir : l’escrime se pratique dès le plus jeune âge avec du matériel adapté. On peut pratiquer en loisir, en compétition, pour le plaisir, pour le fun, pour la performance !
La Société d’encouragement de l’escrime, ancêtre de la Fédération française d’escrime (FFE) est fondée en 1882 par Henry Hébrard de Villeneuve, élève de Jean-Baptiste Mimiague et membre du Comité international olympique (CIO) à partir de 1900.
La Fédération française d’escrime fut créée en 1906 à la suite de la fusion entre la Société d’encouragement de l’escrime et l’Association escrime française.
Les objectifs de la société d’escrime française étaient de « propager et favoriser les progrès de l’escrime par un incessant exemple et par le spectacle plus rare d’assauts publics offrant un réel intérêt ».
A la fin du 19ème siècle, une multitude d’associations d’escrime se créent. À cette époque, l’épée, le sabre et le fleuret représentaient 3 disciplines très distinctes.
Pour l’épée, l’escrime devait se rapprocher au maximum du duel. Pour preuve, les premières pistes d’épée étaient de 28 mètres afin d’être le plus proche de la réalité (les pistes sont aujourd’hui de 14 mètres dans les trois armes).
Pour le fleuret et pour le sabre, il fallait qu’il y ait des règles bien précises dans le but de faire de l’escrime un sport à part entière.
Les premiers assauts d’escrime ne comportaient ni lampes ni équipements électriques. C’est au premier sang que ce faisait les duels. C’est notamment pour cette raison que les tenues d’escrime étaient de couleurs pâles. Cette couleur permettait de pouvoir visualiser que la touche avait bien été portée en constatant le sang versé.
Avant que la fédération soit créée et que l’escrime ne soit considérée comme un sport, l’activité escrime était régentée par l’Académie des maîtres d’armes. Des événements étaient organisés durant lesquels s’affronter les tireurs en fonction de leur jeu afin que les assauts donnent place à de beaux combats. La manière de tirer était plus importante que la touche. « Il fallait toucher le public avant de toucher l’adversaire ». Durant ces assauts, il n’y avait pas de gagnant.
Lorsque Pierre de Coubertin rénova les Jeux Olympiques, un seul sport était réservé aux professionnels et aux amateurs : l’escrime (amateurs et maîtres d’armes en 1896, 1900, 1904, 1906).
L’idée d’unifier l’escrime internationale était déjà d’actualité, à la fin du 19ème siècle. En 1900, les sabres étaient différents d’un pays à l’autre. En 1912, l’escrime française boycotte les Jeux Olympiques car les Italiens n’avaient pas les mêmes armes. Pour pouvoir créer une fédération internationale, il fallait d’abord créer une fédération française d’escrime afin de montrer l’exemple.
Le 29 novembre 1913, se créé la Fédération internationale automobile club de France, Place de la Concorde à Paris.
A cette époque, l’objectif de la Fédération française d’escrime était d’encourager la création de clubs partout en France. Il y avait seulement des clubs militaires.
Il fallait aussi créer des salles d’armes civiles afin de proposer des cours du soir ouverts à tous. La sécurité de l’escrime était aussi un objectif important pour la fédération.
Sport longtemps réputé comme dangereux, il était nécessaire de faire des progrès au niveau du matériel.
André Maginot alors député, joua un rôle très important dans l’avancée de la Fédération Française d’Escrime en obtenant une subvention de l’Etat. Il réussit aussi à inscrire l’escrime dans les études. Par exemple, la pratique de l’escrime à L’École Centrale rapportait des points supplémentaires aux étudiants.
Lucien Gaudin (photo) est l’escrimeur français ayant remporté le plus grand nombre de médailles aux Jeux Olympiques : 7 (4 en or, 3 en argent, entre 1920 et 1928).
Aujourd’hui, comme depuis toujours, la Fédération défend les valeurs de l’escrime, son origine et sa tradition.
La Fédération Française d’Escrime inspire la modernité : elle déploie de nombreux moyens pour encourager la création de clubs, acquérir de nouveaux licenciés, favoriser le développement de la pratique du sabre laser, de l’escrime artistique et de spectacle, prouvant ainsi qu’elle sait séduire au-delà des terrains de sport en s’appuyant sur ses nombreux atouts culturels.
L’escrime séduit également un large public dans les établissements scolaires qui, grâce à ses clubs et ses maîtres d’armes, a permis d’initier plus de 50.000 jeunes en 2023.
Dôtée aujourd’hui d’un Institut de Formation (IFFE) performant, la formation des enseignants est également au coeur de nos préoccupations. La Fédération propose un large éventail d’offres de formations initiales et continues pour faire de l’escrime son métier.
L’escrime, c’est aussi et surtout le sport français le plus médaillé dans l’histoire des Jeux Olympiques avec 123 médailles.
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