Deuxième jour des épreuves par équipes ce vendredi avec au menu de l’épée masculine et du fleuret féminin, qui ne sont autres que les armes de Romain Cannone et Ysaora Thibus, champions du monde individuels. Avec courage, les Bleues ont obtenu la médaille de bronze, alors que de leur côté, les épéistes français sont devenus champions du monde.
22 juillet 2022 par ffescrime | Publié dans rubrique
Deuxième jour des épreuves par équipes ce vendredi avec au menu de l’épée masculine et du fleuret féminin, qui ne sont autres que les armes de Romain Cannone et Ysaora Thibus, champions du monde individuels.
Avec courage, les Bleues ont obtenu la médaille de bronze, alors que de leur côté, les épéistes français sont devenus champions du monde.
La France comptabilise 6 médailles dont 4 en or et trône ainsi en tête du classement des médailles.
Médaillés de bronze par équipes à Antalya, les épéistes tricolores arrivaient en Égypte avec un désir de victoire intense, surtout au vu des capacités individuelles de chacun d’entre eux.
Qualifiés avec succès la veille pour les ¼ de finale, ils ont entamé leur journée face à la Suisse, nation toujours piège à jouer. Ce sentiment s’est confirmé, et ce, malgré un départ idéal (+11 après le 4e relais).
Accrochés, les Bleus ont cependant conclut avec Yannick Borel, sur le score de 45 touches à 42, afin d’aller en demi-finale face à la Hongrie de Gergely Siklosi, champion du monde individuel en 2019.
Décisive afin de savoir qui ira en finale, cette rencontre s’avère disputée, mais la France tient toujours le bon bout. Entrée en cours de jeu, Axel Fava effectue deux relais précieux qui placent les siens en bonne posture.
En dernière rotation, Siklosi et Borel se font face, deux grands champions, avec un avantage pour le Français qui offre à son pays la qualification pour la finale, 45 à 37. Sur la route de la médaille d’or se dresse l’Italie, nation habituée de ces rendez-vous.
Un temps en tête, les Italiens voient les Tricolores revenir au fil des relais avec un Alexandre Bardenet des grands soirs, surtout sur la fin de match où il colle un 5 touches à 2 à Federico Vismara, rien que ça. Comme à l’accoutumée, Yannick Borel est chargé de conclure, ce qu’il fait avec brio.
La France est sacrée championne du monde pour la deuxième fois consécutive après 2019 et se succède à elle-même au palmarès (45-42). L’un des hommes de la compétition, Romain Cannone, repart donc avec 2 médailles d’or autour du cou.
Yannick Borel, champion du monde à l’épée hommes par équipes : « C’est toujours une émotion incroyable, surtout quand on le partage avec ses coéquipiers au bout d’une journée compliquée avec des matchs difficiles. Nous avions un passif avec tous nos adversaires, nous les avons pris au sérieux avec ce résultat. Premier titre par équipes pour Alex Fava et Romain Cannone. De mon expérience, j’ai donné quelques conseils techniques et mentaux, on a tous su répondre présent. J’essaye toujours d’assumer le rôle de finisseur, c’est un honneur. On a une tradition de victoires en épée hommes, personnellement c’est mon quatrième, une fierté. »
Alors qu’Ysaora Thibus a ouvert la voie en individuel avec son titre mondial, ses coéquipières avaient elles aussi envie de succès par équipes. Après s’être qualifiées la veille, les Françaises affrontaient en quarts la Chine. Bien rentrée dans sa rencontre, la France l’emporte 45 à 24 et rejoint les États-Unis dans le dernier carré. Dès l’entame, Ysaora Thibus place l’équipe sur les bons rails à l’issue de son relais (5-1), mais les Américaines ne lâchent pas l’affaire. L’écart se creuse à mi-parcours et les fleurettistes tricolores s’accrochent, même si ce ne sera pas suffisant. Malgré un superbe 8e relais de Pauline Ranvier, les Bleues s’inclinent 45 touches à 35.
Dès lors, un autre combat attend l’équipe de France : celui de la médaille de bronze. Ce sera face au Japon, défait par l’Italie (45-37). Le début de match est en dents de scie pour les Françaises, menées de neuf touches après quatre relais. Pour autant, c’était sans compter sur la détermination de Solène Butruille, puis de Pauline Ranvier, qui permettent à la France de non seulement rester en vie, mais de prendre la tête avant le dernier relais. En patronne, Ysaora Thibus assure l’essentiel et les Bleues décrochent la médaille de bronze, 40 touches à 34, après une rencontre riche en sensations.
Pauline Ranvier, médaille de bronze en fleuret dames par équipes : « J’étais concentrée sur la tâche à effectuer avec l’équipe, c’était une journée assez stressante. On était venues pour remporter le titre, d’où la grande déception après la défaite en demies contre les États-Unis. La médaille qu’on a été chercher contre le Japon a fait beaucoup de bien, ça fait plaisir de voir que l’on peut se relever après ce type de situations. Comme aux Jeux Olympiques, on n’a pas lâché et on est revenues petit à petit au score. Sur mon avant-dernier relais, j’ai vraiment voulu placer Ysaora dans la meilleure situation possible. »
À noter en parallèle des deux autres épreuves les qualifications du fleuret hommes et du sabre dames par équipes. Côté masculin, les Français ont surclassé les Émirats Arabes Unis (45-14) pour leur entrée en lice, avant de battre la Belgique pour une place en quarts, sur le score de 45 touches à 30. Les Bleus retrouveront dès demain le Canada afin de peut-être rallier le dernier carré.
Pour les sabreuses tricolores, même réussite avec un succès en 1/8 de finale contre le Kazakhstan, 45 à 36. Demain, Sara Balzer et ses coéquipières auront rendez-vous avec l’Azerbaïdjan en ¼ de finale.