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Challenge Monal 2022 : Nelson Lopez Pourtier créé une immense sensation !

A 26 ans, Nelson Lopez Pourtier, a remporté samedi à Paris, le Challenge Monal, coupe du monde d’épée la plus prestigieuse de l’année. Outre cette victoire très inattendue, le clan tricolore peut aussi se réjouir des performances d’Alexandre Bardenet, médaillé de bronze, et du champion olympique et n°1 mondial Romain Cannone, quart de finaliste. De bon augure avant le tournoi par équipe de ce dimanche.

A 26 ans, Nelson Lopez Pourtier, a remporté samedi à Paris, le Challenge Monal, coupe du monde d’épée la plus prestigieuse de l’année. Outre cette victoire très inattendue, le clan tricolore peut aussi se réjouir des performances d’Alexandre Bardenet, médaillé de bronze, et du champion olympique et n°1 mondial Romain Cannone, quart de finaliste. De bon augure avant le tournoi par équipe de ce dimanche.

Une dernière touche avant de s’agenouiller, complètement incrédule. Puis un dernier cri, posé au centre de la piste de la salle Pierre-de-Coubertin, les bras levés vers le ciel. L’an prochain, le Français Nelson Lopez Pourtier aura sa photo exposée au côté des vainqueurs des dix dernières éditions. Un honneur complètement inattendu pour le Francilien de 26 ans. Vainqueur en finale du Kazakhstanais Ruslan Kurbanov (15-11), n°13 mondial, 7e à Budapest en mars, 12e à Doha en janvier, il succède au Sud-coréen Park-sangyoung, vainqueur de la dernière édition en 2019 (les deux dernières éditions annulées en raison de la crise sanitaire) et à Gauthier Grumier, deux fois vainqueur ici (2009 et 2016) et dernier Tricolore à s’être imposé porte de Saint-Cloud. « C’est complètement irréaliste, souffle l’épéiste, entraîné à Saint-Gratien par Benoit Janvier et Rémy Delhomme. J’ai fait le maximum de matches possible avec les six matches de poules et les trois tours du vendredi. C’est fou ! Difficile de trouver les mots à chaud. Cette dernière touche, elle a été dure à mettre. Je commençais à baliser. Je me suis accroché à tous les matches même quand j’étais mené. J’ai pris match après match, touche après touche, sans me soucier du tableau. J’ai fait remontada après remontada et je me suis fait souvent peur… J’espère que le défibrillateur n’était pas trop loin pour la famille ! J’attendais ça depuis un moment. Je n’avais jamais réussi à passer le tableau de 32 et là, pour la première fois, je vais au bout et je gagne. C’est un rêve de gosse. »

Après avoir sorti au 1er tour le Japonais Masaru Yamada, n°6 mondial puis, le Canadien Dylan French (15-6), puis le Suisse Lucas Malcotti (15-12), le 225e mondial a réussi en quart un nouvel exploit pour disposer du Hongrois Daniel (15-14) alors qu’il était mené 14-11. En demi-finale, opposé au Hongrois Mate Tamas Koch, le Français allait cette fois faire la course en tête avant de se laisser grignoter son avance pour se retrouver à 14-14. Et de nouveau, il se montrait le plus efficace pour aller chercher une place en finale.  Une finale menée quasi de bout en bout avec une dernière touche pour clôturer une journée complètement folle, saluée par une belle Marseillaise.

Bardenet – Cannone, un quart de finale franco-français de grand standing

Alexandre Bardenet, champion du monde par équipe en 2019, a lui aussi eu les honneurs du podium avec une belle troisième place. Mené 3-7 dans son premier tour face au Sud-coréen Kim Myeongki, le Tricolore a ensuite retrouvé le bon rythme pour poursuivre son chemin jusqu’en quart de finale et retrouver face à lui son coéquipier Romain Cannone, champion olympique et numéro 1 mondial. Dans une rencontre très équilibrée, les deux Français ont tenté d’exploiter la moindre faille d’un adversaire forcément connu dans ses moindres détails. A égalité à 14-14, Bardenet trouvait finalement l’ultime ouverture pour se hisser dans le dernier carré où sa route allait s’arrêter face au Kazakh Kurbanov.    

Malgré son élimination, Cannone dresse de son côté un bilan positif de sa journée. « J’aurais voulu aller plus loin évidemment mais c’est toujours compliqué sur un autre Français, explique-t-il. On se connait par cœur et ça se joue à rien. Sur les deux premiers matches, j’ai eu du mal à m’exprimer avec des erreurs d’énervement alors qu’il faut être lucide dans l’effort. Face à l’Italien Vismara que je connais bien car on a le même âge, j’ai été mené, mais j’ai réussi à me reprendre. Ça m’a ouvert l’esprit. J’ai réussi à montrer du vrai Cannone pour aller chercher cette victoire et partager avec le public. »

Dans le clan tricolore, déception en revanche pour Yannick Borel, n°9 mondial éliminé d’entrée par le Belge de 23 ans Neisser Loyola, n°125 mondial (12-15), fils de Nelson Loyola, médaillé de bronze par équipes aux Jeux olympiques de 2000 avec Cuba. « J’ai perdu le match quand je menais, analyse le Guadeloupéen, vainqueur du Grand Prix à Doha en janvier. À un moment j’ai quatre touches d’avance et au lieu d’en profiter, j’ai continué à faire le jeu. Ça lui a donné des opportunités pour me contrer alors que je n’arrivais plus à lâcher mes coups. Il y a eu deux minutes de flottement et ça a suffi à me faire perdre le match. Je suis très déçu car j’adore l’ambiance ici à Paris. Mais il ne faut pas se laisser couler. Il y a d’autres échéances qui m’attendent. Je n’ai pas le temps de morfondre, il faut avancer. »

La France bien décidée à s’imposer dans la compétition par équipe, ce dimanche

Comme souvent en épée, les surprises ont été nombreuses. Parmi les dix meilleurs mondiaux, tous présents à la salle Pierre-de-Coubertin, beaucoup ont vu leur journée s’arrêter prématurément. Outre le Japonais Masaru Yamada (n°6) dominé d’entrée par Lopez Fourtier, le Vénézuélien Ruben Limardo Gascon, n°2 mondial, sorti par le Hongrois Mate Tamas Koch (13-9), le Hongrois Gergely Siklosi (n°4) battu par son compatriote Daniel Berta (15-14), l’Ukrainien Igor Reizlin (n°5) battu en 32e de finale par l’Italien Buzzachino (15-7), le Sud-Coréen Park Sangyoung (n°7), éliminé en 16e par la Japonais Koki Kano (15-8) ont tous achevé leur compétition bien plus tôt que leur statut pouvait laisser imaginer.

Le Challenge Monal se poursuit ce dimanche dès 7h30 avec le tournoi par équipes. Et de nouveaux espoirs pour les Bleus (Romain Cannone, Alexandre Bardenet, Yannick Borel, Aymerick Gally) qui ne se sont plus imposés à Paris depuis 2015. « Nous sommes attendus avec une belle équipe de France, confie Cannone. Il y a tous mes « grands frères » qui m’ont énormément appris. J’ai envie de leur rendre ce qu’ils m’ont apporté et d’aller chercher cette médaille d’or pour l’équipe. »