Fleurettistes femmes et hommes partageront pour la première fois les mêmes pistes au cœur de la Salle Pierre-de-Coubertin (Paris), à l’occasion du Mazars Challenge International de Paris (12-15 janvier), une des plus prestigieuses étapes de Coupe du monde.
05 janvier 2023 par ffescrime | Publié dans Compétitions
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L’occasion de voir évoluer les meilleurs mondiaux à commencer par les champions du monde tricolores Ysaora Thibus et Enzo Lefort bien décidés à enflammer le public parisien, à dix-huit mois des Jeux olympiques Paris 2024.
Du 12 au 15 janvier, la salle Pierre-de-Coubertin, en plus d’accueillir la plus prestigieuse étape de Coupe du monde de fleuret masculin, recevra également une coupe du monde féminine, installée ces dernières années à Saint-Maur, (Saint-Maur accueillera, du 19 au 21 mai, le Challenge Monal, coupe du monde d’épée masculine, jusqu’à présent disputée à Coubertin).
« Depuis le début de mon mandat, il y a deux ans, les filles me parlaient de leur envie d’évoluer dans une grande salle, explique Bruno Gares, président de la FFE. J’ai entendu leur message car nous voulions les mettre en avant. Nous avons donc contacté la fédération internationale pour lui proposer ce nouveau format. Tout le monde est gagnant. Économiquement, cela permet aussi de mutualiser les moyens et les compétences. Mais c’est surtout une très belle façon de mettre en valeur le sport féminin. La salle Pierre-de-Coubertin est un superbe endroit pour les phases finales. Nous espérons que ce nouveau format de compétition va nous permettre d’offrir davantage de notoriété et d’attirer davantage de spectateurs. »
La nouvelle a bien évidemment été largement appréciée par les membres de l’équipe de France féminine.
« Cette compétition est une institution, avec une organisation magnifique, se réjouit la championne du monde Ysaora Thibus. En tant qu’escrimeuse, je suis allée plusieurs fois à Coubertin, avec je l’avoue une petite pointe de jalousie car nous n’avions pas une compétition de ce niveau. Toutes les filles sont ravies d’intégrer cet événement. Nous sommes reconnaissantes de ces avancées pour le sport féminin. C’est un honneur, mais c’est aussi mérité. Même s’il reste encore des choses à faire, c’est un pas important grâce notamment à Mazars, nouveau partenaire de la fédération. »
Côté sportif, dernier tricolore vainqueur du CIP dans le tournoi individuel (en 2014), Enzo Lefort, champion du monde l’été dernier au Caire, conduira les Bleus.
La France pourra aussi compter sur de multiples atouts pour espérer succéder au Hongkongais Cheung Ka Long, champion olympique et tenant du titre. Début décembre à Tokyo, Maxime Pauty, champion olympique par équipes en 2021, est allé décrocher la médaille d’argent début décembre à Tokyo, après avoir sorti en huitième de finale l’Italien numéro 2 mondial Alessio Foconi (15-10). Pauty s’est seulement incliné en finale face à l’Italien Tommaso Marini, l’actuel numéro 1 mondial (13-15). Alexandre Ediri s’était pour sa part hissé en quart de finale avant d’être lui aussi battu par Foconi.
Les Bleus avaient déjà réussi un bon début de saison avec les médailles de bronze de l’équipe et d’Enzo Lefort en individuel, en novembre dernier, à Bonn (Allemagne). Les Français auront assurément à cœur de s’imposer à Paris dans l’épreuve par équipe.
Dans la compétition féminine, les Bleues qui ne s’étaient jamais imposées en individuel depuis l’arrivée de la Coupe du monde de fleuret à Saint-Maur, en 2014 (meilleur résultat : bronze d’Ysaora Thibus, en janvier 2019, édition marquée par la victoire tricolore par équipe), restent sur une médaille de bronze par équipe à Belgrade (Serbie), avec Anita Blaze et Pauline Ranvier, les deux médaillées d’argent par équipe des Jeux de Tokyo, mais aussi Morgane Patru et Solène Butruille.
En or l’été dernier aux Mondiaux en individuel et en argent par équipe l’année précédente aux Jeux olympiques de Tokyo, Ysaora Thibus lancera sa saison à Coubertin et aimerait succéder à l’Italienne Alice Volpi, double tenante du titre, à Saint-Maur. « Ce sera ma première Coupe du monde de la saison n’ayant pu participer à la première suite à un problème médical, explique Ysaora, actuellement numéro 4 mondiale. J’ai vraiment hâte. Je me suis beaucoup préparée tant pour l’individuel que pour le par équipe, deux compétitions à mes yeux aussi importantes l’une que l’autre. Le niveau va être très élevé avec une saison très intense car c’est en amont de la qualification pour les Jeux olympiques. Ces Jeux vont être un moment phénoménal devant les gens qui nous soutiennent depuis toujours. Nous nous préparons dur pour faire rêver les Français. On ne veut pas se contenter d’une médaille, on veut la plus belle. Il nous reste la dernière marche à aller chercher mais nous sommes très compétitives. Les Jeux vont arriver vite mais il y a plein d’étapes intermédiaires. Il reste encore du temps pour tester, pour changer, pour s’adapter et pour se remettre en question. Le Mazars Challenge International de Paris est une de ces étapes. En plus, à Coubertin, ce sera exceptionnel. »
Hommes et femmes, les tireurs tricolores auront l’ambition de briller mais aussi de marquer les esprits dans l’optique des sélections (*) pour les Championnats d’Europe à Cracovie (Pologne), du 25 au 30 juin 2023, et pour les Championnats du monde à Milan (Italie), du 22 au 30 juillet 2023 (les deux premiers du classement sélectif seront sélectionnés, les deux autres titulaires et les deux remplaçants seront désignés par la commission de sélection).
(*) Épreuves sélectives hommes : Coupe du monde Tokyo (JAP, 9-10 décembre 22) ; Coupe du monde Paris (13-14 janvier) ; Grand Prix Turin (ITA, 10-12 février) ; Coupe du monde Le Caire (EGY, 24-25 février) ; Grand Prix États-Unis (17-19 mars) ; Coupe du monde Acapulco (MEX, 5-6 mai).
Épreuves sélectives femmes : Coupe du monde Belgrade (SER, 9-11 décembre 22) ; Coupe du monde Paris (13-14 janvier) ; Grand Prix Turin (ITA, 10-12 février) ; Coupe du monde Le Caire (EGY, 23-26 février) ; Coupe du monde Poznan (POL, 21-22 avril) ; Coupe du monde Tauberbischofsheim (ALL, 6-7 mai).