Après quasiment une semaine de compétition, clap de fin ce mercredi des championnats d’Europe en Turquie du côté d’Antalya.
23 juin 2022 par ffescrime | Publié dans Compétitions
Après quasiment une semaine de compétition, clap de fin ce mercredi des championnats d’Europe en Turquie du côté d’Antalya. L’équipe de France repart donc avec trois titres européens obtenus par Yannick Borel (épée), l’épée féminine par équipes et le sabre féminin par équipes. Alors qu’ils avaient ramené 8 médailles en 2019, les Français ont fait mieux sur cette édition en comptabilisant 11 médailles avec de nombreuses demi-finales à la clé.
Ces championnats d’Europe avaient valeur de test et de répétition générale avant les mondiaux au Caire (15-23 juillet) et pour certains, cela a été une réussite. À commencer par Yannick Borel en épée, qui a retrouvé le chemin du titre après avoir été couronné pour la dernière fois en 2018 à l’échelle européenne. Au terme d’un parcours abouti et maîtrisé, Borel a dominé sa finale contre Tristan Tulen (15-1). Ce titre contraste avec des contre-performances individuelles pour Romain Cannone et Alexandre Bardenet, éliminés prématurément en tableau de 64.
Les deux autres titres ont été glanés dans les épreuves par équipes, à l’image de l’épée féminine française. Marie-Florence Candassamy et ses coéquipières étaient restées sur leur fin en individuel, où aucune d’entre elles n’avait franchi le cap des 1/8 de finale. Ensemble, elles ont réussi à se reprendre avec un état d’esprit irréprochable pour décrocher le titre européen. La troisième médaille d’or est issue des sabreuses françaises qui avaient déjà donné le ton avec Sara Balzer médaillée de bronze en individuel. Malgré cela, jamais les Bleues n’auraient imaginé aller aussi loin et surtout devenir championnes d’Europe. Dominatrices face à l’Italie en finale (45-23), les sabreuses insufflent une nouvelle dynamique avant les mondiaux en Égypte.
Outre ses trois médailles d’or, la France a été placée et médaillée à de nombreuses reprises, surtout dans un métal en bronze. À l’image de Maximilien Chastanet, médaillé de bronze en fleuret masculin, les Bleus ont eu de bonnes sensations qui se sont traduites par un podium. Pour ses premiers championnats d’Europe, Maximilien Chastanet, âgé de 26 ans, a porté le collectif et a surtout défait Alessio Foconi, fleurettiste italien que l’on ne présente plus, tant son palmarès est vertueux. Le Français sera à surveiller au Caire. Côté sabre, le passage de témoin générationnel entre Boladé Apithy (36 ans) et Eliott Bibi (22 ans) semble s’effectuer à merveille, puisque tous deux ont obtenu la médaille de bronze. Malchanceux en équipes où ils terminent au pied du podium, les sabreurs tricolores sont en jambes avant un mois de juillet chargé.
Chez les femmes, malgré l’absence de Manon Brunet, n°1 mondiale en sabre, Sara Balzer a parfaitement repris le rôle de guide et a porté ses coéquipières, aussi bien en équipes qu’en individuel. Déterminée, elle décroche la médaille de bronze et remportera quelques jours plus tard le titre en équipes avec ses amies, une performance inouïe qui dynamise le sabre français. En fleuret, Ysaora Thibus repart doublement médaillée : le bronze en individuel et l’argent en équipes. Les Françaises ont conservé leur deuxième place collective déjà acquise en 2019 à Düsseldorf et ont assuré leur statut européen. Quant aux épéistes tricolores, elles seront déterminées en individuel à se rattraper après Antalya, tant les performances personnelles de chacune n’ont pas été dans le sens de leurs objectifs. La délégation France a de beaux jours devant elle et arrivera en confiance mi-juillet en Égypte.
Bruno Gares, président de la Fédération Française d’Escrime : « Félicitations à tous nos athlètes pour les médailles obtenues. Tout y était : l’ambiance, le comportement, la rigueur. Je félicite les entraîneurs qui sont en bonne voie d’atteindre les objectifs demandés La France reprend son apprentissage de la culture de la gagne, c’est positif pour tout le monde. On a pu voir et apprécier le fait que certaines équipes comportaient des tireurs qui vivaient leur première expérience internationale, au fleuret masculin et au sabre féminin notamment. Ils s’en sont bien sortis. Bien sûr, il reste encore du travail afin de retrouver notre notoriété au niveau mondial, parce que le haut niveau est exigeant. Il faut sans cesse travailler, être vigilant chaque jour. J’ai confiance en nos sportifs et nos entraîneurs. »