Concilier le sport et l’éco-responsabilité ? Oui, c’est possible : il n’est certainement pas le seul club en France à « voir la vie en vert » mais le club périgourdin Cercle d’Escrime de Boulazac présidé par Olivier Baraton a mis en place des actions aussi vertueuses pour la planète que pour la promotion de l’escrime à l’échelle locale. Ces initiatives ont notamment valu au club de nombreux coups de projecteurs dans la presse locale et nationale : « Trajectoire CEB2024 », la flèche à suivre !
08 octobre 2021 par ffescrime | Publié dans Interviews, Vie des clubs
Concilier le sport et l’éco-responsabilité ? Oui, c’est possible et en plus c’est vraiment d’actualité : il n’est certainement pas le seul club en France à « vouloir voir la vie en vert » mais le club périgourdin Cercle d’Escrime de Boulazac présidé par Olivier Baraton a mis en place des actions aussi vertueuses pour la planète que pour la promotion de l’escrime à l’échelle locale.
Ces initiatives ont notamment valu au club de nombreux coups de projecteurs dans la presse locale et nationale : « Trajectoire CEB2024 », la flèche verte à suivre !
Qu’est-ce qui a motivé le Cercle d’Escrime de Boulazac sur la voie de l’éco-responsabilité ?
Olivier Baraton : On a récemment communiqué sur le projet club « Trajectoire CEB2024″, un projet associatif de développement dans la dynamique de l’olympiade car nous sommes labellisés Terre de Jeux et Centre de Préparation aux Jeux.
Notre projet s’articule autour de 3 axes majeurs : le respect, l’excellence et le partage.
Dans l’axe respect, il s’agit de lutter contre les violences, les agressions…
Le respect environnemental, avec la volonté d’adopter une démarche éco-responsable avec le club. Le but est d’impliquer les adhérents, pour qu’ils deviennent eux-mêmes ambassadeurs et prescripteurs de bonnes pratiques.
Par exemple, nous avons banni le plastique dans notre club. Il y aura aussi une démarche 0 papier : il s’agit d’utiliser du papier recyclé strictement nécessaire à la vie du club. C’est contraignant mais c’est vraiment faisable.
Le plan de cette démarche est aussi d’avoir un numérique maîtrisé, faire attention à l’empreinte carbone qui peut paradoxalement être plus importante en utilisant des serveurs que du papier.
Nous utilisons aussi des produits d’entretien non toxiques pour la salle d’armes.
Nous souhaitons nous inscrire dans une démarche de labellisation et communiquer sur les bienfaits autant auprès de nos adhérents que de notre municipalité et le tissu associatif local.
L’idée était de nous entourer avec les acteurs ou les conseillers les mieux placés sur ces sujets. Nous sommes devenus partenaires en ce qu’ils nous aident dorénavant au quotidien dans ce projet structurant qui profite à tous.
Vous parlez d’un label, quel est-il ?
Nous nous sommes rapprochés d’une démarche labellisante créée par un ancien rugbyman, Julien Pierre. Il s’agit de Fair Play For Planet. Cet organisme permet de certifier des clubs comme « club vert ». Cela fonctionne par grades : tu commences au stade le plus bas, tu vois ainsi ta démarche évoluer, avec la mise en place et l’accompagnement de l’organisme. Cette démarche a un coût mais nous comptons aussi activer des aides locales pour financer tout ou partie de cette labellisation.
Quel est l’accueil auprès des licenciés de ce type de démarche ? Tout le monde y adhère naturellement ?
C’est une évidence pour tout le monde quand nous en parlons et le retour de tout cela c’est de passer de l’intention à l’action. Nous sommes dans une bienveillance collective pour être des acteurs de la planète. Les retours du comité directeur, licenciés, bénévoles, institutions, etc, sont excellents et beaucoup souhaitent nous accompagner. C’est donc cette flamme là qu’il faudra entretenir dans le temps, au-delà de 2024.
Finalement, le succès de votre démarche verte se construit autour de l’action, la communication et la pédagogie ?
Oui, cela nous permet de mettre en avant ce que nous avons fait, avec des partenaires impliqués. Il y a ce côté « famille et escrime », ce côté « un peu plus qu’un club », cette passion de fédérer autour d’un projet commun et pas seulement sportif.
Cela passe par de la signalétique dans le club, de la sensibilisation visuelle, comme des « nudges » en fait ?
C’est justement à ce niveau que nous sommes intéressés car la signalétique de Julien Pierre nous permettra de nous aider dans ce sens, mais nous souhaitons aussi mettre en place un message escrimeur et responsable, où nous souhaitons faire de la communication avec nos moyens.
Par exemple, nous avons offert des gourdes isothermes, zéro plastique, à chacun de nos adhérents. On met modestement en place chacune de nos actions, petit à petit.
La salle d’armes à changé de physionomie afin de bien organiser le tri sélectif.
Nous avons également mis en place avec une association locale 3F la mise à disposition de « croques-feuilles » : il s’agit de boîtes en carton à l’intérieur desquelles nous mettons des papiers utilisés et ce sont des salariés de l’association qui viennent les récupérer une fois pleines. Ces personnes sont en réinsertion sociale. La mise en oeuvre de ces projets profite à tout le monde, c’est intéressant, c’est solidaire.
Vous organiserez au mois de mai les championnats d’Escrime U23 à l’épée : y aura-t-il des actions éco-responsables sur ces championnats ?
Avec l’aide de notre municipalité et de notre département, le but est évidemment d’organiser une compétition éco-responsable, mais nous avons également envie de sensibiliser les participants avec des ateliers et des espaces comme le fait de créer un village d’activités autour de plusieurs thématiques liées à l’éco-responsabilité. Une première dans le genre ?
Propos recueillis par le service communication FFE